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PROCESSUS ÉLECTORAL : TRANSPARENCY INTERNATIONAL - INITIATIVE MADAGASCAR RÉVÈLE LES COÛTS ESTIMATIFS DES POTENTIELS ACTES DE CORRUPTION

ÉCONOMIE BLEUE: LA LUTTE CONTRE LA PÊCHE INN,UN DÉFI POUR L’AFRIQUE ET L’OCÉAN INDIEN

DISTRIKAN’AMBANJA: Sehatr’asa azo ivelomana ny jono saingy simbain’ny tsy ara-dalàna.

Désinformation : un facteur de  corruption électorale

VaovaoCheck : une croisade à la reconquête de l’information

SANTÉ PUBLIQUE :À QUI PROFITE LE FONDS D’ÉQUITÉ ?

Industrie extractive : L’Omnis a mauvaise mine

Espèces sauvages : Tortues de Madagascar, l’éternelle proie des braconniers

RIO TINTO QMM : Des ristournées détournées !

Ligne FCE : un train dans le gouffre

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Santé publique : Rejets d’eaux minières, une menace pour la qualité de l’eau dans l’Anosy ?

Tandis que la société minière QMM déverse ses bassins d’eau usée en aval, des poissons morts gisent sur les rives du cours d’eau près du lac d’Ambavarano. S’il s’agit d’une coïncidence pour QMM, cet incident alerte sur les possibilités de pollution de l’eau dans la région

Tolagnaro (Anosy) samedi 12 mars : notre équipe est interpellée par les représentants des communautés à proximité du lac Ambavarano et des environs. Des poissons morts flottent à la surface de la rivière située aux abords de leurs villages, principale source d’eau potable et lieu de pêche de la population. Les villageois suspectent une nouvelle pollution de l’eau.

Nous ne trouverons sur les lieux qu’une petite quantité de poissons échoués sur la rive d’Ambavarano : des poissons de différentes tailles, des alevins, des anguilles. Les villageois affirment que tôt le matin, des pêcheurs sont venus récupérer un grand nombre de ces poissons morts pour les écouler sur les marchés de Taolagnaro. Phénomène naturel ou conséquence du déversement d’eaux usées et/ou du rejet d’eau des bassins de décantation de Qit Minerals Madagascar (QMM) ?

En 2018, des plaintes ont déjà été présentées suite à un débordement des eaux usées ayant entraîné des perditions du stock de poissons. Des plaintes ont été déposées et une étude a été entreprise par le Centre National de Recherches sur l’Environnement (CNRE) en 2019 sans qu’on n’ait pu vérifier que la présence de radionucléides dans l’eau ait été mesurée. Par ailleurs, le rapport complet n’a pas été rendu public. Néanmoins, le CNRE soulignait dans ses conclusions que « les phénomènes d’acidification et d’accumulation de métaux dans les bassins de QMM nécessitent des études plus approfondies » et recommandait à un « un suivi rigoureux des niveaux de concentration en métaux lourds dans les bassins miniers susceptibles d’avoir un impact sur le milieu naturel ».

Des risques « inacceptablement élevés »

Le rapport de données sur la surveillance des rejets d’eau du QMM (2021) signalait déjà que les eaux usées issues des sites miniers ne sont pas conformes aux seuils malgaches pour le cadmium et l’aluminium. En outre, il n’existe actuellement aucune limite établie/réglementaire pour les rejets d’uranium à Madagascar. Enfin, une étude de radioactivité confiée à JBS&G est en cours, et les résultats intermédiaires ne peuvent être utilisés comme étant une conclusion finale quant à la qualité de l’eau analysée.

Ce relâchement de l’excès d’eau des bassins de QMM semble être une opération nécessaire pour éviter l’effondrement de la berme, digue à résidus miniers. En 2018, les études menées par Steven H. Emerman sur « l’évaluation des risques de perte de radionucléides provenant des bassins miniers exploités par Rio Tinto sur les rives des lacs Besaroy et Ambavarano » ont conclu que les risques d’infiltration et de débordement étaient « inacceptablement élevés » en comparaison aux directives de sécurité internationale. (1) Cette étude conclue : « Si les bassins miniers sont fermés simplement en se remplissant de sable, les radionucléides seront mobilisés dans le système des eaux souterraines et les infiltrations seront une occurrence constante. Si les bassins miniers sont asséchés en rejetant de l’eau enrichie en radionucléides dans l’environnement sans traitement, les protocoles de sécurité et l’infrastructure de confinement des radionucléides dans le bassin minier actuels ne sont absolument pas pertinents. »

Les villageois nous emmènent visiter les abords des cours d’eau et du lac Ambavarano (mars 2022)

Coïncidence

En tous les cas, la coïncidence ne peut que susciter des interrogations, car cette déperdition de poissons sur le lac d’Ambavarano près du seuil déversoir survient la même semaine où QMM procède à un « relâchement ponctuel d’eau depuis les bassins de décantation de sa mine d’ilménite à Fort- Dauphin », après les fortes pluies qui ont saturé les bassins utilisés par cette société minière. Cette opération de rejet qui aurait été convenue avec l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA) a commencé le 8 mars et consiste en un déversement d’un million de mètres cube d’eau sur une période de sept semaines continues. Questionné à ce sujet, Martin Thériault, partenaire d’affaires Santé, Sécurité, Environnement, Sûreté et Biodiversité (SSESB) au sein de QMM affirme qu’il n’y aurait « aucun impact tel que la toxicité aiguë pour les poissons n’est attendu avec ce rejet contrôlé au point de rejet WMC 603. Le relâchement (de l’eau des bassins, NDLR) est effectué de manière à éviter tout impact de l’environnement récepteur ». Compte tenu de l’emplacement des lacs Besaroy et Ambaravano, plans d’eau situés en amont de l’écoulement des eaux rejetées par les bassins, QMM estime « qu’il est donc très peu probable que cet incident de poisson soit lié au contrôle rejet dans la rivière 3M »

Aux abords du lac d’Ambaravano, le président de l’association des pêcheurs locaux et les villageois affirment n’avoir pas été informés de cette opération de relâchement d’eau que QMM est actuellement en train de réaliser, bien que la société minière indique que « toutes les parties prenantes ont été informées avant la publication, par le biais des canaux de relations communautaires ».

Un silence assourdissant ?

Quoi qu’il en soit, la présence de ces poissons morts et les plaintes de potentielles pollutions des cours d’eau, en l’espace d’une dizaine de jours, légitiment les inquiétudes des communautés riveraines de QMM et des organisations de la société civile de l’Anosy. Descendus sur les lieux ce même samedi 3 mars, les représentants locaux de l’Office Nationale de l’Environnement (ONE) et de l’ANDEA n’ont donné aucune information officielle auprès de la population locale concernant cette opération de relâchement d’eau. A l’issue de la visite, les villageois étaient aussi peu informés qu’auparavant : aucune communication tangible ni sur la nature de cette opération, ni sur le planning de relâchement. Silence paradoxal, sachant que l’ONE et l’ANDEA font partie du comité chargé du suivi de cette opération de rejet d’eau, ainsi que la Direction régionale du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (DREAH).

Même silence de la part du gouverneur de l’Anosy qui a préféré ne pas aborder la question du relâchement d’eau devant les membres de la presse. Toutefois, consigne a été donnée aux habitants de s’abstenir de pêcher dans les abords du lac Ambavarano et des zones contiguës jusqu’à la promulgation des résultats des analyses. En effet, l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN) a prélevé des échantillons en vue d’une évaluation du taux de radioactivité de l’eau et des poissions. QMM dit avoir déployé un plan « pour fournir un soutien à la communauté autour de Mandena avec des biens essentiels, y compris de l’eau ». A vérifier auprès des bénéficiaires cependant.

La société minière affirme n’avoir aucune crainte quant à un potentiel changement significatif de l’eau destinée à la consommation de la population, en se basant sur leurs expériences de 2020 et sur une batterie de surveillance de la qualité de l’eau. Quoi qu’il en soit, les incidents de cette nature ne sont guère des nouveautés. La population vivant aux alentours des sites d’exploitation d’ilménite s’inquiète et à juste titre des effets potentiels de ces activités sur leur santé à court et à long termes. Au-delà des questions de santé, le renforcement de l’accès à une information tangible et efficace des communautés locales reste une priorité.

Si la branche régionale de l’ANDEA semblait peu loquace, la Direction Générale a fait part de son souhait de se rapprocher des organisations de société civile pour plus de transparence et pour un meilleur accès à l’information. A suivre.

Cet article est réalisé en collaboration avec la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez

(1) http://www.andrewleestrust.org/docs/ALT_UK_Emerman_Eval_des_Risques_FR_2018.pdf

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