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Extraction minière : le mica de l’Anosy dans le chaos

Emploi d’enfants mineurs, danger pour la santé, salaires extrêmement bas, précarité des familles, non-respect de la loi : autant de situations qui entachent l’exploitation du mica. C’est un secteur pourtant lucratif : investisseurs et opérateurs économiques y trouvent leurs comptes.

Le mica est un minéral naturel utilisé dans plusieurs domaines. On le retrouve dans les équipements électroniques, dans les peintures et enduits, dans le cosmétique, pour ne citer que ces usages. Nous sommes nombreux à utiliser le mica dans nos équipements de la vie quotidienne. Ce même mica, extrait dans des conditions qui ne respectent ni les droits des ouvriers, ni les droits des enfants.

Lucratif mais désorganisé!

Dans l’Anosy, au nord-ouest de Madagascar, l’exploitation du mica concentre 88 entreprises et associations. La majorité d’entre elles est domiciliée à Taolagnaro, tandis que trois sont à Amboasary Atsimo. Six appartiennent à des ressortissants chinois, et assurent une extraction directe ou indirecte du mica à Ampamakiambato et Esokaka, bien qu’elles demeurent illégales et ne sont pas contrôlées.

En 2019, l’exportation de produits incluant le mica et d’autres matières extraites du sous-sol est évaluée à plus de 4 150 000 000 Ariary, pour quelques 6 170 000 000 tonnes. La Chine est la principale destination de ces produits : 90 % de la marchandise exportée depuis l’Anosy y sont acheminés. 32 entreprises possèdent une autorisation d’exploitation dans la région, selon les explications du directeur régional du ministère des Mines dans l’Anosy, Cyprien Louis de Magloire Atombola. En termes de chiffres, les ristournes versées dans les caisses de l’État représentaient 58 197 374 Ariary en 2019. Les taxes à l’exportation s’élevaient à 24 941 732 Ariary.

Cependant, la contribution des 228 collecteurs professionnels est inconnue : le montant total taxes qui leur sont prélevées n’est pas communiquée. Par ailleurs, l’activité des exploitants locaux n’est pas formalisée, si bien qu’ils travaillent sans être officiellement déclarés auprès de l’administration locale. La situation est telle que le secteur d’extraction du mica est handicapé par sa désorganisation et est gangrenée par de nombreuses infractions à la loi. Cyprien Louis de Magloire Atombola souligne : « A ce jour, c’est un secteur non réglementaire. La gestion en est difficile, depuis la suspension de l’octroi de nouvelles autorisations d’exploitations par l’État central. Du coup, même si nos agents sensibilisent ces exploitants (à se conformer à la loi NDLR), on n’a pas encore la possibilité d’appliquer les mesures prévues par la loi. Nous ne faisons que prêcher dans le désert ».

10.000 enfants et un salaire de moins de 3 euros

On estime que 10 000 enfants mineurs travaillent dans l’exploitation de mica à Madagascar, soit la moitié des exploitants dans ce secteur. Des enfants, dont certains ont à peine cinq ans, selon le rapport conjoint publié par Terre des Hommes et le Centre de Recherche sur les Multinationales (SOMO) au troisième trimestre de 2019. Le salaire est misérable : moins de 3 euros par mois, pour un travail très physique, extrêmement pénible et dangereux, sous une chaleur de fournaise, et sans aucun équipement adapté. Sans compter la malnutrition dont souffrent ces petits exploitants tout au long de l’année. Et pourtant, Madagascar est le troisième pays à exploiter et exporter le mica.

C’est dans le village d’Ampamakiambato, près de Taolagnaro que nous rencontrons Reziky et sa famille. Les six membres de la famille travaillent la pierre : les parents, et les quatre enfants, dont l’aîné à 14 ans, et le benjamin, six ans. Ils vivent dans une modeste case et toute la journée, s’activent à extraire et casser les blocs de pierres, puis à transporter les morceaux concassés dans des seaux. « Quand nous pouvons travailler, le banditisme recule car il y a du travail. Les hommes ne sont pas obligés de voler pour faire vivre femmes et enfants », explique Reziky. « Ce travail de la pierre nous permet de vivre. Quelqu’un vient collecter nos pierres et nous les achètent ». Les familles s’associent pour la vente du mica. « C’est difficile de gagner de l’argent de ce travail si vous travaillez seul. Pour avoir plus d’argent, nous mettons nos pierres en commun, les collecteurs arrivent et les embarquent dans leurs camions ».

Le choix entre travailler ou devenir dahalo

Aucun des enfants ne fréquente l’école, car les parents n’ont pas les moyens de financer leur scolarité, mais aussi parce que l’école elle-même est située à plusieurs kilomètres du village. « On veut bien aller à l’école, mais pour l’instant, on doit travailler avec nos parents et ramener de l’argent », explique un des enfants.

Cette déscolarisation des enfants est un problème social préoccupant. Premièrement, les familles sont nomades, et à cause de leurs déplacements fréquents, la scolarisation des enfants n’est ni planifiée, ni même envisagée. Deuxièmement, il n’y a pratiquement pas d’école aux alentours des carrières d’exploitation : les plus proches établissements scolaires se situent dans le lointain district d’Amboasary Atsimo ou bien à Betroka. Enfin, troisièmement, la vie au sein des carrières révèlent des réalités glaçantes quant à l’avenir des enfants, comme le révèlent les explication du directeur régional du ministère des Mines, Cyprien Louis de Magloire : « Dans ces zones rurales, les adultes décident d’avoir beaucoup d’enfants. Ils ne se préoccupent pas de leur donner une vie décente ou de les scolariser. Leur objectif est de faire en sorte que ces enfants grandissent, pour qu’ils puissent travailler à leur tour et aider les parents à augmenter les revenus ». Des projets seraient en gestation pour lutter contre ce fléau, y compris la création d’écoles ambulantes qui pourraient se déplacer en même temps que ces groupes nomades, « mais nous sommes au stade de la réflexion, la réalisation se fera par chaque département concerné », précise le directeur régional.

L’exploitation du mica, seule source de revenus

« C’est illusoire de croire qu’on pourrait mettre fin au bafouement des droits des enfants, sans une politique de développement à la fois rapide et sérieuse émanant de l’État. Ici, les villageois n’ont aucune autre source de revenus que l’extraction du mica. Autrement, ils deviennent des bandits de grand chemin, en particulier les jeunes hommes. On communique massivement sur le sujet (le sujet des droits des enfants NDLR), alors que la plupart du temps, ces communicateurs n’ont aucune connaissance des faits et réalités dans nos sites », commente une autorité issue des forces de l’ordre locales, qui a souhaité garder son anonymat. Le gouverneur de l’Anosy, Hatrefindrazana Jerry, partage cet avis, et affirme être en train d’identifier des solutions sérieuses pour l’Anosy : « N’oublions pas que nous ne pouvons pas prendre des mesures drastiques en ce moment, car cette extraction de mica est la seule source de revenus des foyers, à part le banditisme ».

Quant aux rares opérateurs économiques locaux qui ont accepté de nous rencontrer lors de notre descente dans l’Anosy, ils ont admis avoir connaissance de l’existence de ces enfants mineurs qui travaillent dans les carrières de mica. Cependant, ces opérateurs pensent n’avoir aucune responsabilité devant cette situation. Un d’entre eux, qui a souhaité rester anonyme, partage son point de vue : « Nous sommes prêts à nous conformer à la loi, et acceptons de contribuer au respect des droits des enfants. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit surtout d’un mode de vie local. D’ailleurs, les enfants ne sont pas scolarisés parce qu’il n’y a pas d’école. Sans école, on a le choix entre aller travailler ou devenir un dahalo. Les beaux discours ne suffisent pas pour solutionner ce problème local. Il faut plus de réflexions, des solutions sérieuses et efficaces ».

Malgré ces quelques avis, la communauté des acteurs économiques dans l’extraction de minerais dans l’Anosy n’a pas souhaité rencontrer nos journalistes. Les communications et échanges d’e-mails se sont soldées par une même réponse : « Vous ne pouvez pas nous obliger à vous rencontrer », comme le dira le représentant de ces opérateurs de l’Anosy.

Extraction sans protection, un danger permanent

A Taolagnaro, il n’y a pas vraiment d’impacts sociaux et économiques significatifs de l’exploitation du mica. La capitale de l’Anosy est un site uniquement destiné à la transformation du mica. Mais pour les petits exploitants dans les carrières, les conséquences négatives sont désastreuses. La santé pâtit en premier : la poussière de mica est particulièrement volatile et se répand un peu partout. Les usines qui s’occupent de la transformation du mica jettent les déchets et les paillettes de mica dans un site très fréquenté. La directrice régionale du ministère de la Santé Publique pointe le doigt sur les effets de la mauvaise gestion de cette chaîne d’exploitation du mica sur le bien-être de la population : « A Taolagnaro, comme dans les sites d’extraction, on peut déjà constater le contrecoup de la propagation de ces paillettes de mica sur les personnes. Aucun d’entre eux ne porte d’équipement de protection du visage, de la bouche et du nez. Les enfants sont de plus en plus vulnérables ».

Les plus vulnérables, car les plus exposés. En effet, les enfants, du fait de leur petite taille, sont envoyés dans les galeries du sous-sol pour extraire le mica. Les plus jeunes sont enrôlés pour effectuer le triage des minerais. Le rapport de l’ONG Terre des Hommes fait état de maux et de douleurs dans le dos et dans le tête, qu’endurent ces enfants à cause de la forte chaleur dans les galeries et la déshydratation. Bien souvent, ces enfants émergent des sous-sol avec des plaies aux doigts et aux pieds.

En février 2020, un effort de dialogue a été entamé entre les opérateurs économiques et les représentants de l’État, à Taolagnaro et à Antananarivo. Ces rencontres avaient pour finalité de rénover les méthodes et les conditions de travail dans le secteur de l’extraction du mica dans l’Anosy pour une meilleure protection des travailleurs et un respect des droits des enfants. La mise en conformité avec la loi des 88 entreprises et associations de l’Anosy impliquées dans l’extraction du mica a aussi été abordée. Une démarche dont on attend toujours des actions concrètes.

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