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Maroantsetra: où le palissandre disparait à la tronçonneuse

Maroantsetra, au nord-est de l’Analanjirofo, est connu pour ses étendues de forêts de bois précieux, notamment le palissandre. Inscrit dans l’annexe II de la convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), le palissandre est la cible d’une exploitation massive et illicite qui perdure depuis plusieurs décennies, financée par un réseau de trafiquants locaux et régionaux. La loi semble n’avoir aucune emprise sur cette mafia du palissandre : le réseau est tentaculaire et agressif.

« C’est trop dangereux ! » Nos guides nous barrent le chemin. Alors que nous nous trouvons aux abords du parc Masoala, à une trentaine de kilomètres de Maroantsetra, des sons de tronçonneuses nous interpellent de loin en loin. Quelque part, des bûcherons coupent du bois. Ce bruit de tronçonneuse au milieu de Masoala n’est pas anodin : ce sont des trafiquants à n’en pas douter, car la coupe est strictement interdite dans les aires protégées. Dans le district de Maroantsetra, les trafiquants de palissandre forment une toute puissante mafia, et si nos guides s’effraient à l’idée de les rencontrer, c’est parce qu’ils ont la réputation d’être agressifs, armés et violents.

850 tronçonneuses défrichent 8 500 ha d’arbres

Le parc national de Masoala, la réserve de biosphère de Mananara et une partie du parc naturel de Makira sont les plus durement touchées par la coupe illicite de bois précieux, d’après les études de l’ONG Traffic, travaillant à l’échelle mondiale sur le commerce d’espèces sauvages dans le contexte de la conservation et du développement durable[1]. « 90% des bois sont destinés au commerce international et 10% seulement approvisionnent le marché national. L’exploitation des bois précieux est interdite depuis 2010 mais, malgré cette interdiction, le trafic continue », souligne le rapport de Traffic

Ces pratiques ont perduré et ont même pris des proportions hallucinantes en 2022, avec l’utilisation d’engins sophistiqués. Ces tronçonneuses pullulent dans tout le district de Maroantsetra : elles sont devenues les outils de prédilection des trafiquants. Clovis Razafimalala, qui préside la plateforme Lampogno fédérant une dizaine d’associations environnementales, s’inquiète que la coupe illicite s’amplifie par l’utilisation de ces outils puissants : « En une semaine seulement, un bûcheron peut couper jusqu’à 10ha d’arbres ». En 2020, la plateforme Lampogno a recensé plus de 850 tronçonneuses dans le seul district de Maroantsetra, soit une soixantaine d’outils par commune. « Cela représente une possibilité d’abattage d’environ 8 500 ha d’arbres en une semaine (…) La tronçonneuse permet de travailler très vite et, donc, de quitter rapidement les lieux », s’indigne Razafimalala.

En plus d’une forte puissance de destruction, la tronçonneuse a aussi d’autres inconvénients particulièrement dévastateurs : « l’utilisation d’une tronçonneuse nécessite plus d’espace : il faut défricher les alentours immédiats de l’arbre à abattre, en coupant inutilement les autres arbres. Les lames des tronçonneuses sont plus épaisses, par rapport à celle d’une scie traditionnelle de bûcheron : la quantité de planches obtenue par arbre diminue ; il faut ainsi abattre beaucoup plus d’arbres pour avoir le même nombre de planches qu’avec une scie traditionnelle ».

Au marché de Maroantsetra, une tronçonneuse, de marque Stihl, est vendue à 2.600.000 Ar, en novembre 2022. Les marchands disent n’être soumis à aucune forme de réglementation dans la vente de ce matériel de coupe. La plupart du temps, le commanditaire fournit l’outil au bûcheron contre une certaine quantité de planches, ou de madriers à livrer. « Une fois le service fait, la tronçonneuse devient la propriété du bûcheron qui peut l’utiliser à sa guise. Il peut louer ses services à d’autres clients ou bien travailler à son compte », révèle Razafimalala.

Le palissandre est partout

Le marché du bois de Maroantstrra illustre le résultat immédiat de cette exploitation massive. Dans ce fameux « Tsenan’ny hazo », le palissandre est partout : pièces de bois brut, meubles travaillés, objets décoratifs, divers ustensiles et instruments. A part la coupe en pleine forêt, le commerce, le transport des pièces brutes ou finies, se font librement aussi. Aux ateliers de menuiserie, il est toujours possible de se procurer du palissandre, si on y met le prix. D’après le décompte de Madagascar National Parks (MNP) qui gère le parc national de Masoala, Maroantsetra compte quelques 200 scieries et ateliers de menuiserie : « l’exploitation du bois (de palissandre NDLR) constitue une source de revenus et même un moyen de subsistance pour une grande partie de la population », explique Jean Fidélis Rakotomanana, directeur par intérim de la MNP, à Maroantsetra.

Maroantsetra compte quelques 200 scieries et ateliers de menuiserie qui travaillent le palissandre. Crédit Photo : Fahendrena Andriamanarivo/AryMisa Rakotobe

Le bois est en effet la matière première locale, car cette partie nord et nord-est de la baie d’Antongil abrite l’une des dernières grandes forêts primaires malgaches. Les paysages du parc naturel de Makira, une des plus grandes aires protégées de Madagascar avec ses 371 000 ha gérés par la Wildlife Conservation Society (WCS), et du parc national de Masoala de 235 000 ha administrés par le MNP, sont à l’image de cette richesse naturelle. L’existence de ces zones protégées n’a pas dissuadé les trafiquants. Pas plus que l’interdiction de coupe, d’exploitation, de transport et d’exportation du palissandre en vigueur depuis 2019[1]. Malgré ces interdictions imposées par la loi, 650 bois de palissandre coupés sans permis de coupe, ni autorisation d’exploitation ont été appréhendés par le service du cantonnement des forêts de Maroantsetra, entre février et novembre 2022.

Au marché de Maroantsetra, le palissandre est présenté sous toutes les formes possibles. Crédit Photo : Fahendrena Andriamanarivo/AryMisa Rakotobe

L’exploitation illégale ne sert pas uniquement les clients locaux, car des exportations clandestines seraient régulièrement organisées à partir des villages aux abords des aires protégées et à proximité d’une voie fluviale ou maritime : « Il y a un véritable réseau, allant du bûcheron au commanditaire », souligne Rakotomanana, directeur par intérim du MNP de Maroantsetra. Un réseau qui travaille comme une véritable ruche : des bûcherons qui assurent la coupe, des dockers qui transportent le bois, des gardes qui « sécurisent » le trafic et que l’on soupçonne d’être armés, et l’équipage des bateaux.

Les bois de palissandre proviennent des forêts environnantes, coupés en pleine nuit et transportés par bateaux vers d’autres destinations. Rakotomanana, directeur par intérim du MNP de Maroantsetra explique le mode opératoire des trafiquants : « La plupart des villages, autour de l’aire protégée, sont situés près d’une rivière ou au bord de la mer. Il y a une grande possibilité d’embarquement des bois. Ceux-ci sont transformés en planches ou en demi-madriers et peuvent être transportés à dos d’homme jusqu’aux bateaux. Ces bateaux partent ensuite à destination de Mananara, Soanierana-Ivongo ou Sainte-Marie. Sur mer, le contrôle est plus difficile (…) Les bois sont généralement destinés à l’exportation clandestine ».

La plupart des villages du district de Maroantsetra sont situés près d’une rivière ou au bord de la mer, où il y a une grande possibilité d’embarquement des bois/
Crédit Photo : Fahendrena Andriamanarivo/AryMisa Rakotobe

A Antôraka, un de ces petits villages de pêcheurs à proximité des lieux d’embarquement des cargaisons de palissandre, le président de l’aire de pêche gérée localement, confirme ce trafic : « Les bois sont transportés par des pirogues vers de grands bateaux, ancrés au large, pendant la nuit. Ces gens sont très bien équipés : en plus des tronçonneuses, employées pour la coupe, ils utilisent de puissantes torches ou des groupes électrogènes pour les éclairer. Ils ont des équipements de plongées sous-marines ; certaines personnes affirment qu’ils seraient aussi armés ».

Une organisation bien rodée et qui profite du manque de moyens des responsables locaux. « Nous n’avons pas suffisamment de moyens humains et matériels. Aller à la rencontre des trafiquant, dans ces conditions, est dangereux sinon suicidaire », déplore le chef de cantonnement des forêts de Maroantsetra, Aurélien Raberiaka. Même son de cloche au sein de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) de Maroantsetra dont le directeur, Dany Gérard Azendry, confie : « Par manque de moyens matériels et humains, les contrôles sur mer sont difficiles ».  D’ailleurs, l’APMF contrôle uniquement si le bateau remplit les critères techniques nécessaires à la navigation et délivre le permis adéquat au propriétaire, « nos attributions ne concernent pas la cargaison embarquée à bord ».

A l’intérieur des forêts, le carnage continue. Les organisations environnementales travaillant dans la région ont d’ailleurs signalé plusieurs infractions : abattages et exploitations de produits forestiers, occupations illicites à l’intérieur de la zone tampon de l’aire protégée de Masoala, abattage de palissandre dans le noyau dur de la forêt d’Ambinanitelo, transport de produits forestiers en ville à Andranomena Andavania et par voie maritime à Maraomby. Des lanceurs d’alerte informent ces organisations en cas d’infractions. « Des informateurs nous alertent quand il y a des coupes suspectes (…) Mais ces opérations se font toujours en pleine nuit. Nos agents ne peuvent que surveiller discrètement et faire des comptes-rendus », déplore Clovis Razafimalala. Souvent, les autorités et les agents des gestionnaires des aires protégées arrivent trop tard sur les lieux. Dans les meilleurs des cas, les bois sont laissés sur place mais les coupables sont introuvables.

Du bois et des troncs de palissandre abandonnés à l’orée des forêts de Maroantsetra. Crédit Photo : Fahendrena Andriamanarivo/AryMisa Rakotobe

Ventes libres, exploitations quasi-permanentes, trafiquants particulièrement invasifs, autorités sans moyens de dissuasion : qui peut arrêter la mafia du palissandre à Maroantsetra ? Jean Fidélis Rakotamanana du MNP évoque « des pressions politiques et ethniques qui entravent l’application de la loi ». La justice serait d’ailleurs peu tatillonne : « même pris en flagrant délit, les auteurs, une fois traduits en justice, n’écopent que de peines légères » Par ailleurs, la question du commerce du palissandre reste un débat ouvert à Maroantsetra. « Les exploitants font pression et exigent que la loi soit la même partout à Madagascar : si le palissandre peut être vendu à Antananarivo et à Toamasina, pourquoi ne le serait-il pas à Maroantsetra, une des principales régions productrices et où son utilisation est quasiment traditionnelle ? »

Le directeur régional de l’Environnement et du Développement Durable (DREDD) d’Analanjirofo, nous confie que « dans la région Analanjirofo, l’autorisation d’exploitation des anciens stocks n’est pas encore effective. Tous les exploitants devraient faire une déclaration de stock avant de pouvoir l’utiliser ». Or, pour le cas des districts de Maroantsetra et de Mananara Avaratra, les données de la DREDD Analanjirofo sont claires : aucun exploitant forestier disposant d’un permis d’exploitation forestière n’a fait de déclaration de stock à ce jour (avril 2023).

Pour les districts de Maroantsetra et de Mananara Avaratra, exploitant forestier disposant d’un permis d’exploitation forestière n’a fait de déclaration de stock à ce jour (avril 2023). Crédit Photo : Fahendrena Andriamanarivo/AryMisa Rakotobe

Vindictes populaires

Mais un autre phénomène envenime la situation : la résistance d’une certaine faction de la population locale qui n’hésite pas au recours à la violence en cas de répressions. Un de nos guides se rappelle : « Récemment, les habitants de Maroantsetra se sont montrés plus enclins aux vindictes populaires violents. Des habitations d’agents de la police ont été incendiées par une foule en colère. Autre cas : un exploitant a été emprisonné à cause du transport illégal de bois précieux. Tous les exploitants de la ville ont manifesté pour sa libération ».  La réaction de la population serait une source d’inquiétude pour les autorités locales et rendrait la répression des trafics illicites plus hésitantes. Une situation que confirme le chef du cantonnement de Maroantsetra.

Au sein de l’administration fiscale de Maroantsetra, Jaona (nom d’emprunt) un agent résume la situation : « On vous dit clairement : soit vous faites votre travail, soit vous vous faites de l’argent. Souvent, vous êtes tout seul. Il n’y a pas de moyens, ni financier, ni humain. Finalement, vous vous demandez pourquoi se faire inutilement des ennemis puisque, de toute façon, vous ne pouvez pas travailler dans des conditions normales. Face à cette situation, les autorités préfèrent fermer les yeux ou bien choisissent de collaborer ».

Occupation illégale des aires protégées

Mais l’occupation illégale de l’intérieur des aires protégées est aussi une des causes de l’exploitation massive des bois précieux de Maroantsetra. Dans la commune rurale d’Ambanizana, le dilemme entre la survie de la population et la nécessité de préserver les forêts crée des conflits fonciers. L’extension des limites du parc national a restreint les surfaces cultivables, avec des impacts significatifs sur la vie quotidienne des paysans.

Le maire d’Ambanizana, Maurice Andriamefa, explique : « Les limites du parc national ont été étendues par trois fois. Des champs de culture ont été ainsi inclus dans les nouvelles délimitations. Or, la pénétration à l’intérieur des aires protégées est réglementée. Les anciens propriétaires de ces champs veulent continuer à les exploiter. Les explications données par les responsables des aires protégées pour justifier les extensions ne satisfont pas la population ».

En réalité, le plan de gestion du parc Makira prévoit que des communautés puissent demeurer à l’intérieur de l’aire protégée. Ainsi, elles vivent dans des zones d’occupations contrôlées (ZOC) et travaillent dans des zones d’utilisation durables (ZUD), prévues par la loi à leurs égards. Le déplacement à l’intérieur de l’aire protégée est donc possible, « mais ces mouvements peuvent facilement prêter à confusion. Ce n’est pas exclu que des gens malintentionnés profitent de cette possibilité de circuler au sein du parc pour s’infiltrer et pénétrer illicitement à l’intérieur des aires protégées », s’inquiète le maire d’Ambanizana.

Par ailleurs, des familles dont les terrains ont été intégrées dans la nouvelle délimitation de l’aire protégée « n’ont pas reçu de nouveaux terrains, ni de compensation financière », selon le maire d’Ambanizana. Cependant, ces personnes qui se disent lésées par l’extension de l’aire protégée ont refusé de rencontrer les journalistes.

Dans le cas d’Ambanizana, l’aire protégée recouvre actuellement 85 % de la surface de la commune : les surfaces cultivables sont restreintes, or le nombre d’habitants s’accroît. : « En raison de l’augmentation de la population, la surface cultivable devient de plus en plus restreinte. Les champs affectés traditionnellement aux cultures du riz, de la vanille et du girofle ne permettent plus aux gens de vivre. Alors, certaines personnes défrichent la forêt afin de dégager une surface de terrain en espérant en devenir le propriétaire, plus tard. D’autres y coupent carrément du bois pour le vendre et acheter de quoi manger ».

La mafia du palissandre exerce toujours une emprise certaine sur cette partie de l’île et impose sa loi.  Entre les coupes illicites qui approvisionnent le trafic, les risques de vindictes populaires, les occupations illégales, l’insuffisance des moyens de contrôle, et la pauvreté des plus vulnérables, le bois précieux de Maroantsetra risque de ne pas faire long feu.

[1](1) Note-instruction n° 001/MEDD/MI du 29/01/2019, note explicative n° 144/19/MEDD/SG du 19/02/2019, note-instruction n° 003-21/MEDD du 29/01/2021


[1]     « L’Ile aux Bois – Le Commerce de Bois de Rose et de Bois d’Ébène de Madagascar » (TRAFFIC, 2016)

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