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Concombres de mer du Menabe : entre surexploitation et infractions

Intensément pratiquée par les pêcheurs du Menabe, l’exploitation du concombre de mer est très lucrative : le kilo se vendrait à 90 euros sur le marché international. Face à sa surexploitation, les interdictions d’exploitation ont fait exploser la pêche illicite du concombre de mer sans régler l’insécurité des conditions de travail des pêcheurs.

La pêche aux concombres de mer est une activité prisée des pêcheurs du Menabe. Les collecteurs, les exportateurs et les pêcheurs de concombres de mer se sont multipliés en quelques années. Pourtant, c’est un travail dangereux, souvent réalisé sans les outils adéquats, avec des conséquences sur la santé et sur l’environnement marin. Par ailleurs, les communes ne perçoivent pas correctement leurs ristournes.

Les concombres de mer, holothuries, bêches-de-mer ou encore zanga en malgache sont des échinodermes au corps oblong, mou, et qui se vendent surtout sur les marchés asiatiques où ils sont très appréciés. La pêche intensive a considérablement réduit les populations de concombres de mer. Actuellement, l’holothuria scabra, espèce endémique des côtes de Madagascar est inscrite en tant qu’espèce en danger d’extinction dans la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Sur le littoral malgache, et en particulier dans le Menabe, on rencontre diverses espèces de concombres de mer. Les pêcheurs locaux les appellent dingandingambato, tricot, benono, goaka be, mavo, asta ou bien borosy, pantoufles.

La pêche aux concombres de mer se fait en profondeur. Les plongeurs disent descendre jusqu’à 20m sous la mer pour en collecter. « Quelques 20 hommes peuvent, en une descente d’une quinzaine de jours, rapporter entre 200 à 300kg de produits si la météo est bonne, les outils tels que les piques sont complets », explique Rico, pêcheur de concombres de mer à Anosikely, dans la commune urbaine de Toliara. Rico et ses compagnons de pêche utilisent un boutre à moteur, aussi appelé « tefotefo » par les locaux. Ils sont entièrement pris en charge par un entrepreneur collecteur basé à Mahajanga, qui récupère exclusivement les produits collectés par Rico. « Notre patron qui habite à Mahajanga nous achète du matériel de travail, des moteurs, une embarcation. Pour le prix, on s’arrange par pièce. Par exemple, pour un concombre appelé « Mavo », notre patron nous l’achète entre 50.000 à 60.000 Ariary l’unité, selon sa taille. C’est le prix de la première qualité ».

Sur le marché international, le kilo du concombre de mer sec est à 90 euros sur le marché international, en moyenne. Les concombres de mer japonais sont connus pour être les meilleurs, et le kilo du produit traité avoisine les 3.000 euros.

Concombres de mer pêchés à Andranopasy

Un raccourci pour éviter les autorités

En collaborant avec un collecteur basé à Mahajanga, l’équipe de Rico est habituée à un système quelque peu clandestin. Les concombres pêchés sont de suite embarqués dans les boutres en pleine mer et sont directement transférés vers les collecteurs de Mahajanga ou de Morombe. Ce raccourci évite la comptabilisation des produits par la commune de Morondava, qui n’en perçoit donc pas les ristournes. L’embarcation regagne directement Mahajanga où le collecteur récupère les produits. Résultat : la commune ne perçoit pas son dû sur des produits halieutiques pêchés dans sa zone. Impossible alors pour les autorités locales d’avoir une estimation claire des produits des activités pratiquées par des petits pêcheurs tels que Rico et son équipe. D’autres collecteurs attendent les premières heures du jour, au retour des pêcheurs d’Anosikely, pour peser directement les concombres récoltés, les acheter et les emmener en voiture. Aucune autorité n’est présente. Aucune trace de la transaction, on offre la marchandise et on paie le prix.

A Andranopasy, village côtier situé à la lisière du canal de Mozambique, après une longue traversée de l’aire protégée de Kirindy Mitea, la pêche aux concombres de mer est aussi une activité prisée par les pêcheurs. Mais ici, ce sont plutôt les pêcheurs originaires d’autres localités telles que Toliara, Morombe, Anantsono, Salary, Ambatomilo, ou Andavadoake qui viennent pêcher les zanga. Les pêcheurs locaux sont habitués à plonger en profondeur. De la pêche aux concombres de mer, ils tirent surtout leurs avantages de la production saunière, essentielle pour la conservation du zanga et du fait que les pêcheurs et collecteurs de zanga utilisent une partie de leurs revenus sur le marché local.

Théophile, président de l’association Sira Andranopasy Mihetsika explique : « La plupart des pêcheurs, collecteurs et des clients qui récupèrent les concombres de mer ne sont pas d’ici. Du coup, on voit qu’il y a des mareyeurs qui n’oseraient jamais vendre à quiconque d’autre que les collecteurs originaires de leurs propres villages. Pour les habitants d’Andranopasy, les profits viennent de la vente de sel auprès des mareyeurs et collecteurs, de la vente du riz, et du fait que la moitié de l’argent des concombres de mer est dépensée à Andranopasy, et des ristournes versées auprès de la commune si tant est que cette règle est bien appliquée. »

Les champs de sel d’Andranopasy

Collecte et vente sans formalité

Selon le maire de la commune rurale d’Andranopasy, Albert Laurent, l’activité de collecte des concombres de mer était importante avant le confinement lié à la pandémie mondiale du covid-19 : « Avant le confinement, les concombres de mer avaient vraiment de la valeur sur le marché local. En une année, nous récoltions jusqu’à 10 millions Ariary de ristournes, par exemple. Avec le confinement, les prix se sont effondrés. Actuellement, c’est comme si on redémarrait à nouveau la filière. Nous n’avons pas encore un calcul arrêté des ristournes liées aux concombres de mer en 2021 mais, pour une pièce, la commune prélève 2 000 Ariary de ristourne ».

Si la commune rurale d’Andranopasy prélève 2 000 Ariary par concombre de mer, le système de suivi laisse à désirer. A notre passage à Andranopasy, aucun représentant des autorités locales n’avait assisté au décompte des produits rapportés par les pêcheurs, dont certains n’ont pas de cartes professionnelles, ni de pirogues enregistrées. Ainsi, un collecteur a pu acheter quatre grandes bonbonnes remplies de concombres de mer, de main à main, sans aucune formalité autre que le paiement des produits aux pêcheurs. « Ce sont des collecteurs avec qui nous avons des contacts réguliers et avec qui nous travaillons depuis longtemps. Il y a une confiance entre nous », explique le maire, visible. La commune pourtant ne dispose d’aucune statistique à jour des produits halieutiques qui sortent de la circonscription.

A Belo sur Mer, autre lieu de pêche de concombres, c’est la ristourne elle-même qui pose problème. L’administration de cette commune urbaine du littoral du Menabe est d’avis que les ristournes appliquées sont en-deçà de la valeur du produit sur le marché, comme l’explique Fanambinana Rojer, adjoint au maire : « Le concombre de mer, en réalité, devrait être une importante source de revenus pour la commune, si l’on pouvait prélever correctement nos ristournes. On prend 500 Ariary l’unité, alors que la pièce est vendue 50.000 Ariary à 100.000 Ariary sur le marché. »

Des collecteurs en difficulté

Les collecteurs, eux aussi, font face à des difficultés. Pour eux, l’investissement prioritaire est d’abord l’obtention d’un permis de collecte. Un collecteur d’Andranopasy confie : « Avant, c’était abordable. Nous payons 5 millions Ariary pour l’obtention d’un permis de collecte. Mais aujourd’hui, on paie 10 millions Ariary, à Antananarivo. Ce n’est qu’après paiement qu’on obtient un permis de collecte. En tout cas, c’est le tarif pour que vous puissiez exporter vos produits. Mais si vous les vendez au marché de Toliara par exemple, les mareyeurs peuvent déjà s’en occuper. Eux aussi ont leurs permis délivrés par les services de la Pêche, à hauteur de 100.000 Ariary. » Les collecteurs ratissent large pour renflouer les caisses. Ce collecteur rencontré à Andranopasy a obtenu un permis de collecte pour Toliara et Morombe, et collecte les produits jusqu’à Andranopasy et Morondava.

Surexploitation, pratiques illégales, corruption

Mais à mesure que la consommation et le prix des concombres de mer augmentent sur la scène internationale, les pressions sur la mer et sur ces espèces s’intensifient aussi. Tant et si bien que le ministère de la Pêche décide en 2016 (Arrêté n°10772-16 du 13 mai 2016 portant suspension de toutes activités sur l’exploitation des trépangs) de suspendre l’exploitation de concombres de mer, à l’exception des élevages réglementaires comme celles qui existent à Toliara.

Malgré cela, la pêche aux concombres de mer continue. A cause de l’accroissement de cette exploitation, des pratiques illicites menacent ces espèces marines.  En 2015 par exemple à Sainte-Marie, des cas de corruption sur les achats d’essence, de sel, de matériels de plongée ont proliféré, du fait de la multiplication du nombre de plongeurs non-réglementaires. Ils rajoutent des équipements pour organiser le pillage des concombres de mer.

Pour le cas d’Andranopasy, inclus dans une aire marine protégée, certaines zones ne sont théoriquement pas accessibles aux pêcheurs, mais uniquement réservées à la faune et à la flore, en tant qu’habitats et lieux de nutrition. Au niveau de la branche de Madagascar National Parks (MNP) à Morondava, les responsables expliquent que des équipements de balisage sont déjà disponibles pour la protection des zones sensibles. Mais ceux-ci ne peuvent pas encore être utilisés, car « leur manipulation exige une certaine technicité ». Des patrouilles de mer sont régulièrement organisées, mais elles ne suffissent pas non plus. D’ailleurs, au-delà de l’aire protégée, les pêcheurs non-réglementaires dictent leur loi, en haute mer.

Pêcheurs à bord de tefotefo, à Anosikely, Morondava

Une activité sans sécurité

Quand les concombres de mer se font rares aux endroits habituels, les pêcheurs se déplacent. Rico et ses équipiers, ainsi que d’autres pêcheurs de Morondava, en arrivent jusqu’à s’introduire aux abords de l’’île Europa, dans les îles éparses, malgré une présence militaire sur les lieux : « On a bien pêché là-bas. Mais on n’ose pas y aller souvent parce qu’il y a des garde-côtes », révèle Rico.

Autre problème important dans la pêche aux concombres de mer : la santé des plongeurs. Comme ils doivent plonger au fond de la mer, beaucoup s’en sortent avec les tympans brisés et parfois, paralysés. Or, tout accident ou décès est entièrement de la responsabilité des pêcheurs plongeurs qui ne peuvent espérer aucune forme d’indemnités de la part des patrons : « Si cela se produisait, nous serions les seuls responsables et devrions en assumer les frais ».

C’est donc une activité lucrative pour les grands patrons exportateurs. Mais auprès des petits pêcheurs et des communes concernées, la filière concombre de mer est un point d’interrogation, comme le témoigne Rico : « On ne sait que faire. Si on crée des réserves, alors nous allons mourir de faim. Si on ne crée pas de réserves, ces concombres vont être exterminés… »

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